Reading between the lines: Marafa's letter to Biya.
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Monsieur le
président de la République,
Le lundi 16 avril
2012, j’ai été convoqué par le juge d’instruction du Tribunal de grande
instance du Mfoundi et écroué à la prison centrale de Kondengui, sans autre
forme de procès. Vous avez certainement dû apprendre que j’ai demandé la
récusation de ce juge d’instruction qui était venu me voir de son propre chef
et qui, avec instance, m’a sollicité pour que nous nous « arrangions » afin
qu’il instruise le dossier dans un sens qui me serait favorable ! J’ai tout
naturellement refusé sa proposition.
Je vous en avais
rendu compte en son temps, pensant que le président du Conseil supérieur de la
magistrature s’en serait ému.
Marafa attempts here to descredit the state prosecutor
in this paragraph and even more significantly makes the point that Mr. Biya did
not act on his (Marafa) suspicions of the prosecutor being corrupt.
Est-il besoin de
vous le rappeler, monsieur le président de la République, que c’est moi qui
vous ai sollicité, par correspondance en date du 7 mai 2008 à vous adressée,
pour être entendu par les instances judiciaires compétentes, afin d’apporter
mon témoignage et contribuer à la manifestation de la vérité dans cette
scabreuse affaire que vous connaissez mieux que quiconque parce que
régulièrement informé de ce processus d’acquisition de votre avion, que vous
suiviez au jour le jour.
Marafa points out two things : his willingness and
goodwill to bring closure to the affair and the heavy involvement of the
President himself.
Vous savez bien
que mon incarcération n’a rien à voir avec cette affaire pour laquelle je ne
suis coupable d’aucun délit et surtout pas de celui que vous avez instruit que
l’on m’impute. J’espère que les débats à venir permettront à nos compatriotes
de savoir quel est le rôle joué par tous les intervenants, et cela à tous les
niveaux. Vous savez également ce que je pense de certaines de ces arrestations
spectaculaires. Wikileaks s’en est d’ailleurs fait largement l’écho.
Marafa reinforces the persistent public opinion that
he is the victim of his own ambition, sort of being punished or at the very
least set up for dreaming.
Monsieur le
président de la République,
Le 06 novembre
1982, j’ai couru derrière votre cortège du carrefour Warda jusqu’au rond-point
de l’école de Bastos. J’étais alors un jeune haut cadre de la Snh ; et à ce
moment-là, j’étais fier de mon pays. Par la suite j’ai été séduit par votre
discours et je me suis engagé corps et âme derrière vous, convaincu de
participer à l’édification d’une société de paix et de justice. J’ai essayé de
toutes mes forces de travailler dans ce sens. Et vous le savez. Nos
compatriotes également l’apprendront.
Vous m’avez donné
l’opportunité de servir notre pays à un très haut niveau. Je l’ai fait avec
enthousiasme, engagement et je l’espère modestement, avec une certaine
compétence. Comme je vous l’ai dit dans le message de vœux de nouvel an que je
vous ai adressé le 30 décembre dernier, je continuerai à servir à l’endroit où
vous m’assignerez pour contribuer à faire de notre pays un pays de paix et de
Justice. Et de là où je suis, je puis vous affirmer que mon enthousiasme et mon
engagement pour ces nobles causes restent intacts.
J’ai été votre
proche collaborateur pendant dix-sept (17) années sans discontinuer. D’abord
comme conseiller spécial, ensuite comme secrétaire général de la présidence de
la République et enfin comme ministre de l’Administration territoriale et de la
décentralisation pendant près d’une décennie.
Reminds the president of his loyalty.
Je vous ai servi
avec loyauté, sincérité et sans préjugé. Comme vous le savez bien, pendant
toutes ces années, j’ai toujours refusé d’être un courtisan. (A titre d’exemple,
j’ai constamment refusé de m’associer aux folklore des différentes éditions de
« l’Appel du peuple »). J’ai toujours préféré garder une liberté qui me
permettait de vous donner, en toute indépendance d’esprit, des avis vous
permettant de gérer les affaires de l’Etat dans le plus grand intérêt de notre
pays.
Ce n’était pas
une position facile à assumer pour moi, dans un environnement et un contexte
qui sont les nôtres, car je n’étais pas un de vos proches de longue date, ni
originaire de votre aire culturelle. J’ai cependant eu l’impression que cette
position, même si elle vous agaçait quelquefois, était malgré tout appréciée de
vous, ce qui justifierait l’exceptionnelle durée et je dirais même l’intensité
de notre collaboration.
Marafa wants us to know that he was accepted in a
hostile milieu that consisted of Mr. Biya’s tribesmen, and longtime acolytes.
He also states that his independence irritated the President who is used to
absolute and zombie-like worship. Very interestingly he revisits the constitutional
change that made Paul Biya president for life and even establishes the Biya
Kingdom.
Cette
indépendance d’esprit m’avait permis de vous dire, après l’élection
présidentielle de 2004, que ce septennat devrait être le dernier pour vous et
que nous devrions tous nous mobiliser pour le succès des « grandes ambitions »
afin que votre sortie de la scène politique se fasse avec fanfare, que vous
jouissiez d’un repos bien mérité, à l’intérieur de notre pays.
He advised the President in 2004 not to seek
reelection. How naïve
of him!
Etait-ce un crime
de lèse-majesté ? C’est possible ! Mais j’exprimais sincèrement ce que je
pensais à l’époque être dans votre intérêt et dans celui de notre pays. Ma
conviction à l’époque était qu’un mandat supplémentaire serait le mandat de
trop. Comme nous allons le voir, le harcèlement et la vindicte à mon égard
datent de ce temps-là ; aujourd’hui, je paye peut-être pour cette lucide
franchise.
His advice against another term of office for Biya is
according to him, the beginning of his troubles.
Cette liberté m’a
également permis de vous exprimer une opinion sincère, comme l’illustrent les
trois exemples suivants, concernant le gouvernement de la République :
a) Après la
formation du gouvernement consécutif à l’élection présidentielle de 2004, vous
m’avez accordé une audience au cours de laquelle vous m’avez demandé ce que les
gens pensent du gouvernement.
Je vous ai
répondu qu’ils pensent qu’avec un effectif d’environ soixante-cinq (65)
ministres et assimilés, le gouvernement est pléthorique et manquerait
d’efficacité.
Entre agacement
et irritation, vous m’avez tenu ces propos : «…Monsieur le ministre d’Etat,
vous êtes combien de ministres dans ce gouvernement ? Peut-être dix (10) ou
quinze (15) tout au plus. Le reste, ce sont des fonctionnaires à qui j’ai donné
le titre ».
Je vous ai
répondu : « … C’est peut-être vrai, monsieur le président de la République.
Mais le problème, c’est que ces fonctionnaires eux, se prennent pour des
ministres ».
Le dialogue à ce
sujet s’est arrêté là.
In a briefing (I like to look at it this way : it
makes the Cameroonian ministers feel important !) with the Pdt, his
opinion is sought on the new government. Marafa says it is too large with 65
ministers. In Biya’s response one reads that about 50 of the 65 ministers are
just make believe positions created to pacify some supporters.
b) De même, à la
veille d’un remaniement, vous m’avez fait l’honneur, au cours d’une audience,
de m’interroger sur un compatriote. Je vous ai répondu que ce monsieur ne
méritait pas de siéger au gouvernement de la République. Vous avez développé
des arguments qui m’ont convaincu que votre décision était déjà prise. Je vous
ai alors dit : « …Monsieur le président de la République, au cas où vous le
nommeriez au gouvernement, ne lui confiez surtout pas un département
ministériel ». Nous connaissons la suite.
Marafa’s is asked about a gentleman (minister) and he
(Marafa) doesn’t think much of him. Mr. Biya does.
c) Enfin, après
la formation du gouvernement au sein duquel monsieur Issa Tchiroma est devenu
ministre (afin de contrecarrer mes ambitions, aux dires de certains), vous
m’avez accordé une audience au cours de laquelle vous m’avez demandé ce que les
gens pensent du nouveau gouvernement. Je vous ai répondu sans détour que
monsieur Issa Tchiroma ne mérite pas de siéger au gouvernement de la
République. Vous et moi et d’autres (y compris lui-même) savons à quoi je fais
référence. Je vous ai dit en outre que je ne collaborerai jamais avec lui.
Jusqu’à présent,
les gens pensent que notre « inimitié » est d’ordre politique car nous sommes
adversaires dans la même circonscription. Cela n’a rien à voir et
l’avenir le prouvera.
Eventhough he doen’t say it, he belives that
Tchiroma’s appointment is a mechanism to put his ambition in check, he tells
the Pdt that he will never collaborate with Tchiroma.
Monsieur le
président de la République,
Lorsque la
vindicte à mon égard a commencé, j’ai traité avec indifférence les ragots
faisant état de ma déloyauté à votre égard et je me suis abstenu de vous en
importuner. Mais lorsque votre entourage le plus proche est rentré dans la
danse, j’ai cru devoir à chaque fois, m’en ouvrir à vous.
Ainsi, lorsqu’en
novembre 2007, il a été demandé au préfet du département du Mfoundi de «
prolonger la garde-à-vue administrative de quinze (15) jours renouvelables »
concernant vingt (20) personnes dont dix-huit (18) sont des militaires de
divers grades, j’ai instruit le gouverneur de la province du Centre et le
préfet du département du Mfoundi de ne pas s’éxécuter et de se conformer
strictement aux dispositions de la loi. Je vous en ai rendu compte par note en
date du 21 novembre 2007. Ces personnes auraient été libérées quelques mois
plus tard sur vos instructions.
Note here that Marafa is again making the case for
Biya’s involvement in tampering with justice. Even he, Marafa who is a minister
and thus part of the executive branch thinks it is ok for him to give orders
for people to be realeased or detained.
Quelques jours
après le refus de l’administration territoriale de cautionner cette mascarade,
j’apprendrai qu’il vous a été rapporté que les personnes concernées seraient
mes complices dans une tentative de déstabilisation des institutions de la
République.
Devant cette
accusation extrêmement grave et devant la réccurrence des rapports
systématiquement négatifs qui vous parvenaient à mon sujet de la part de
certaines officines et sur lesquels vous ne me disiez rien, j’ai dû prêter une
oreille attentive à l’une des nombreuses offres d’emploi qui m’étaient faites
régulièrement au niveau international. J’espérais que mon départ permettrait de
préserver la qualité des relations que j’ai eu l’honneur d’entretenir avec
vous. Je vous en ai fait part ainsi que de mon désir de quitter le gouvernement
au cours d’une audience en date du 30 novembre 2007. Vous m’avez expliqué que
vous aviez encore besoin de moi et qu’en ce qui vous concernait, vous me
faisiez encore entièrement confiance.
Je me dois
cependant de rappeler à votre attention, quelques faits suivants, entre autres
:
a) Après les
émeutes de février 2008, les rapports négatifs à mon encontre se sont
intensifiés. Pour mes détracteurs, mon refus constant d’interdire ou de saisir
les journaux et mon approche des problèmes consistant à éviter une réponse
exagérément et inutilement violente ainsi qu’une répression systématique,
prouvaient à suffisance mon manque de loyauté à votre égard.
A nouveau, je
vous ai saisi par note en date du 5 mars 2008 pour vous rappeler que le
département ministériel à la tête duquel j’étais, est trop délicat pour avoir à
sa tête quelqu’un qui ne jouirait pas de votre confiance.
J’ai également
saisi l’occasion de cette note pour porter à votre attention les relations
incestueuses qui tendaient à se développer entre l’Etat et le parti Rdpc, au vu
d’une correspondance me concernant adressée par le ministre de la Justice au
secrétaire général de ce parti.
b) Dans un
rapport cousu de fil blanc, en date du 24 juillet 2008, le député Mvondo Assam,
vice-président de la Commission de défense et de sécurité à l’Assemblée
nationale et par ailleurs votre neveu, faisant référence à « différentes notes
antérieures », vous souligne « l’ambition d’un grand destin national » qui
m’anime ainsi que ma « stratégie de conquête du pouvoir ».
Je vous ai saisi
par note en date du 17 septembre 2008 afin de « solliciter respectueusement
l’ouverture d’une enquête sur ces graves accusations ».
Marafa buttresses the argument that he is a victim of
a malicious campaign against him and the reason is because he is honest, open
minded, and free spirited.
Au cours d’une
audience ultérieure, j’ai évoqué la nécessité de diligenter cette enquête, vous
m’avez dit que votre neveu ne sait pas ce qu’il fait ; vous m’avez
chaleureusement renouvelé votre confiance et vous m’avez demandé de ne pas
tenir compte de cet incident.
Je vous ai
remercié tout en vous disant que si le député Mvondo Assam ne sait pas ce qu’il
fait, il ne devrait pas occuper un poste aussi sensible à l’Assemblée
nationale.
In bringing the President nephew into the conversation, he
subtly lends credibility to a plot by Mr. Biya’s friends and relatives to get
rid of him.
c) En février
2010, j’ai fait l’objet d’une interdiction de sortie du territoire national.
Cette mesure illégale a été grossièrement rendue publique alors que je
présidais à Bertoua la commission mixte de sécurité entre le Cameroun et la
République centrafricaine, à la tête d’une délégation camerounaise de cinq (5)
membres du gouvernement face à sept (7) membres du gouvernement centrafricain.
J’ai stoïquement fait face à mes responsabilités.
A mon retour à
Yaoundé, j’ai sollicité une audience au cours de laquelle je vous vous ai à
nouveau présenté ma démission. A cette occasion, je vous ai renouvelé
l’impérieuse nécessité de nommer à la tête du ministère de l’Administration
territoriale et de la décentralisation une personne qui non seulement jouirait
de votre confiance, mais aussi que l’on laisserait travailler en toute
sérénité. A nouveau vous avez refusé ma démission et vous m’avez renouvelé
votre confiance.
He tries to resign again, but the President says no leaving
one to wonder if he really wanted to resign.
d) Avant la
convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle du 9 octobre
dernier, vous m’avez fait recevoir par le Directeur du cabinet civil. Une
première ! Celui-ci m’a dit qu’il me recevait en votre nom et que vous vouliez
savoir si j’allais me présenter contre vous à cette élection. J’ai été choqué
car ce faisant, vous donniez du crédit à la rumeur qui vous avait été maintes
fois rapportée selon laquelle j’aurais créé un parti politique clandestin.
J’ai dit au
directeur du cabinet civil de vous dire que j’étais blessé aussi bien par le
contenu du message que par la manière dont il a été délivré. Je lui ai dit par
ailleurs de vous rassurer, par souci de responsabilité et pour éviter toute
crise inopportune, que je ferai tout mon devoir pendant la période délicate
avant, pendant et après les élections, afin que la paix soit préservée dans
notre pays. Mais qu’après cette élection, compte tenu de l’effritement continu
de la confiance depuis bientôt (07) ans et finalement de la perte manifeste de
celle-ci, je n’entendais plus continuer ma collaboration avec vous au niveau du
gouvernement.
He falls out of favor with the President and is
received not by the president, but by his chief of staff who wants to
know if Marafa will run against Biya.
J’ai fait part à
mes proches de cette blessure ainsi que de la décision de ne pas figurer au
gouvernement après l’élection présidentielle.
Après la clôture
du dépôt de candidatures et ayant constaté que la mienne n’y figurait pas, le
directeur du cabinet civil m’a à nouveau reçu pour me dire de ne pas
surinterpréter votre message qui est allé au-delà de votre pensée et que vous
me recevriez bientôt pour lever toute équivoque. Je lui ai répondu que je
n’étais pas demandeur d’une audience et que ma décision de ne plus faire partie
du gouvernement après l’élection présidentielle était non négociable. J’avais
alors mesuré toute la portée de ces paroles de Fénelon à Louis XIV : «Vous êtes
né, Sir, avec un cœur droit et équitable, mais ceux qui vous ont élevé ne vous
ont donné pour science de gouverner, que la méfiance».
Fenelon’s letter to Louis XIV « You were born,
Sire, with a true and just heart; but those who brought you up, taught you no
other style of ruling than suspicion, jealousy, the avoidance of virtue, the
fear of all outstanding talent, a liking for docile and servile men, arrogance,
and care only for your own interest” Poetic insistence of Marafa’s goodness.
e) Après mon
départ du gouvernement, une certaine presse en furie et aux ordres, s’est mise
à préparer l’opinion (comme il est désormais de coutume) pour mon incarcération
à venir, faisant fi au passage des intérêts de notre pays.
C’est ainsi que
le monde entier apprendra que je suis à la tête d’une armée de 6.000 rebelles !
A ce jour, je n’ai pas été interrogé sur cette volonté affichée de
déstabilisation qui aurait été éventrée. A ma connaissance, ceux qui ont publié
cette grossièreté ne l’ont pas été non plus. On se serait limité à dire que la
grossièreté se le dispute à la bêtise si ce n’est que c’est notre pays qui
souffre de cette image pré-insurrectionnelle.
De même, cette
obsession à me lier à la France alors que c’est du Cameroun qu’il s’agit ! Des
notes de renseignements vous parviennent selon lesquelles l’ambassadeur de
France à Yaoundé viendrait souvent à mon domicile en cachette, dans une voiture
banalisée, afin que nous élaborions des plans de déstabilisation de notre pays.
Aussi, des
informations sont distillées dans le public sur mes prétendues relations avec
un grand industriel français qui viendrait souvent clandestinement à Garoua me
rencontrer pour le même objet. Notre pays serait-il devenu une passoire pour
que l’on y pénètre sans visa ou y faire atterrir des aéronefs sans une
autorisation préalable de survol du territoire ?
Rumors,
rambling.
Monsieur le
président de la République,
Vous me
connaissez très bien. Je ne cache ni mes opinions ni mes agissements.
Vous comprenez
donc qu’ayant recouvré ma liberté de parole car n’étant plus tenu par une
quelconque obligation de solidarité ou de réserve, je puisse exposer, échanger
et partager avec tous nos compatriotes mes idées et mes réflexions que je vous
réservais en toute exclusivité ou que je ne développais qu’au cours des
réunions à huis clos. Ces idées et ces réflexions portent particulièrement sur
la paix et la justice.
Marafa cleverly justifies his silence while in
government. He believes that he can say all these things today because he is no
longer bound by his office!
Et avant de
terminer, permettez-moi de vous assurer, que du fond de mon cachot, je n’ai ni
haine, ni regrets, et que je ne nourris ni mélancolie, ni amertume. Surtout, je
n’ai aucune pulsion suicidaire.
S’il m’arrivait
quelque chose par inadvertance, ce ne serait ni de mon fait, ni du fait des
repas que je me fais livrer par ma famille. Bien que n’ayant pas
particulièrement peur de la mort, j’aimerais que si cette fâcheuse éventualité
survenait, les responsabilités soient bien établies.
Marafa visits a recurrent theme of Kondengui
residents : the fear for their lives, the fear that on the Presidents
orders, ANYTHING can happen to the mat ANYTIME. Well, is that not what we have
been saying?
(é)Marafa Hamidou Yaya
In conclusion, Mr. Marafa may have tried to paint the
President of the Republic of Cameroon as being indecisive, vindictive, corrupt,
overly suspicious, greedy, and all what not. This is nothing new. It is not
even confirmation of what we know because it adds no corroborative arguments or
facts to the case. We expect Mr. Marafa to disclose as much information as
possible, with documents signed by him and or the President. Maybe these will
surface in subsequent releases, but my guess is there will be nothing. Mr.
Biya, for Marafa’s information does not leave traces of his malevolence. The
man is the maestro of dissolving any traces, he is the Mozart of manipulation
and everyone dances to the tune he plays and those who don’t dance well can
listen to the music in jail.
I will give this letter one credit: bringing to lime
light albeit futilely the most significant event of Cameroon’s history: the
changing of the constitution to abolish term limits for the presidency. Mr.
Marafa may have been guided by his ambition in saying this, but I do not
begrudge him. How can we when we all WANT to be the best at what we do? There
are many like Marafa who did not want Mr. Biya to stand reelection, but they
were overpowered by the intrigue-prone Biya disciples and their own greed (not
to be mistaken for ambition). If Cameroon needs to come out as an emerging
nation, it must get rid of term limits for its president and other elected
officials, reduce the size of the government (not only ministers, but
directors, PCAs, supreme court justices, etc) assert the independence of the
branches of government, reduce the dependency on the government for employment,
close ALL “grandes ecoles”, create truly autonomous and independent Regional
government….
More people of authority need to speak up while they
have the credibility, because when they are disgraced as these gentlemen are we
see them more as rejected pawns trying to regain relevance in insipid memoirs
and "lettres ouvertes" that leave no one fooled that they just want
to get even.
God bless Cameroon!
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